12.2018
“Méditations“
Identité graphique, catalogue d’exposition,
photographie et reprographie.
Partcours 7e édition
Correspondances
Chez les deux artistes, la forme est tributaire d’une sorte d’enchevêtrement qui escamote toute linéarité et présente une lisibilité complexe du réel. En a chant la négation des limites et en imposant un espace ouvert, les deux artistes font état de leur interrogation sur les limites du monde, que cela soit en rapport avec notre environnement meublé ou avec la croyance de l’invisible qui nous entoure.
Les scènes d’intérieur de Camara Gueye ou les rituels d’offrande de Kiné Aw ne sont en aucune façon des narrations du quotidien, on peut a rmer qu’elles sont les témoins d’une méditation approfondie sur le réel. Elles mettent en image la fusion entre réalité existentielle et réalité imaginaire. Dans ce registre, ce qui est trop absent dans nos rêves (soustrait à l’ordre physique et temporel) et trop présent dans notre vie, à savoir l’effet de pesanteur, est remplacé par un ottement continu.
Méditation est alors une invite à la réflexion. Dans notre vie en fragments, dominé par des mythologies modernes, des corps éclatés et des meubles animés, Kiné Aw et Camara Gueye nous amènent à chercher l’apaisement, au fond de nous-même. Ils projettent notre intérieur qui est une métaphore du monde où nous tendons à évacuer les valeurs.
Méditation est aussi un rappel à soi, une conscience plus attentive sur l’être et le début de la transformation qui doit construire le sens. Méditation nous apprend en n à regarder. Si Kiné Aw éclate le corps pour mieux donner à voir les détails complexes de nos croyances au prisme d’une pellicule onirique, Camara Gueye montre les filigranes de l’humain pris dans le quadrillage d’un univers moderne vertigineux.
El Hadji Malick Ndiaye
Commissaire de l’exposition,
Conservateur du Musée Théodore Monod d’art africain.
“Méditations“
Identité graphique, catalogue d’exposition,
photographie et reprographie.
Partcours 7e édition
Correspondances
Chez les deux artistes, la forme est tributaire d’une sorte d’enchevêtrement qui escamote toute linéarité et présente une lisibilité complexe du réel. En a chant la négation des limites et en imposant un espace ouvert, les deux artistes font état de leur interrogation sur les limites du monde, que cela soit en rapport avec notre environnement meublé ou avec la croyance de l’invisible qui nous entoure.
Les scènes d’intérieur de Camara Gueye ou les rituels d’offrande de Kiné Aw ne sont en aucune façon des narrations du quotidien, on peut a rmer qu’elles sont les témoins d’une méditation approfondie sur le réel. Elles mettent en image la fusion entre réalité existentielle et réalité imaginaire. Dans ce registre, ce qui est trop absent dans nos rêves (soustrait à l’ordre physique et temporel) et trop présent dans notre vie, à savoir l’effet de pesanteur, est remplacé par un ottement continu.
Méditation est alors une invite à la réflexion. Dans notre vie en fragments, dominé par des mythologies modernes, des corps éclatés et des meubles animés, Kiné Aw et Camara Gueye nous amènent à chercher l’apaisement, au fond de nous-même. Ils projettent notre intérieur qui est une métaphore du monde où nous tendons à évacuer les valeurs.
Méditation est aussi un rappel à soi, une conscience plus attentive sur l’être et le début de la transformation qui doit construire le sens. Méditation nous apprend en n à regarder. Si Kiné Aw éclate le corps pour mieux donner à voir les détails complexes de nos croyances au prisme d’une pellicule onirique, Camara Gueye montre les filigranes de l’humain pris dans le quadrillage d’un univers moderne vertigineux.
El Hadji Malick Ndiaye
Commissaire de l’exposition,
Conservateur du Musée Théodore Monod d’art africain.